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Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/184

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§ 31. — DIFFICULTÉ DES MESURES

La science a permis de constater ces transformations perpétuelles, sans avoir encore pu les évaluer, les mesurer avec précision ; on commence par connaître l’existence d’un fait avant de pouvoir le décrire dans le détail ; personne ne niera qu’il se produise à chaque instant, dans le corps d’un homme vivant, une quantité énorme de modifications mesurables, mais difficiles à mesurer. Beaucoup de phénomènes d’ensemble, qui constituent l’activité extérieure de l’être, la locomotion, l’évolution, depuis la forme enfant jusqu’à la forme vieillard, sont la conséquence, la synthèse de toutes ces modifications élémentaires difficiles à mesurer ; cela, personne ne le nie ; mais les dualistes affirment que les pensées et les sentiments sont indépendants de ces modifications élémentaires, et que, par conséquent, un observateur qui aurait su mesurer toutes les variations de toutes les substances réparties en tous les points du corps d’un homme ne saurait pas pour cela ce qu’il a pensé et ce qu’il a senti. Évidemment, c’est là une affirmation gratuite ; quand on songe à l’origine de cette affirmation, quand on comprend qu’elle provient de vieilles croyances datant d’une époque où l’on ignorait tout ce que nous savons aujourd’hui relativement aux modifications constantes qui se pro-