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Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/204

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entité directrice peut hommer comme il lui plaît, mais ne peut qu’hommer.

Pour un moniste au contraire, les raisonnements et les déterminations d’agir qui se manifestent dans la mentalité d’un homme, ne sont que le reflet intérieur de mouvements physico-chimiques du cerveau, mouvements qui sont soumis au déterminisme universel ; en d’autres termes, quelqu’un qui saurait, au moyen du phrénoscope, lire pendant un certain temps tout ce qui se passe dans la substance cérébrale d’un homme, saurait, par là même, tout ce que cet homme aurait pensé, senti, voulu, dans cet intervalle ; les volitions de l’individu seraient donc soumises au déterminisme le plus rigoureux, puisqu’elles ne seraient que le reflet intérieur des mouvements physico-chimiques qui se produisent dans la partie directrice de la machine humaine. Par conséquent, un moniste convaincu, doit considérer comme impossible qu’un homme ait voulu à un moment donné autre chose que ce qu’il a voulu précisément à ce moment. La volonté de l’homme n’est donc pas libre, au sens absolu que lui attribuent les dualistes.

C’est sur ce point que porte tout le débat.

Il y a deux raisons pour que, présenté de cette façon, le problème ne puisse pas être résolu :

D’abord, et c’est là encore un mystère au sujet duquel les métaphysiciens peuvent se livrer indéfiniment à des méditations sublimes, ce qui est