Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/249

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

leuse sélection naturelle ! s’écrie M. Vignon[1]. Mais par quoi les trajets intracérébraux d’un individu peuvent-ils être représentés dans l’œuf issu de lui, pour que l’hérédité, non moins habile que la sélection naturelle, les fasse réapparaître, au moment voulu, dans le cerveau du produit ? » Il n’existerait aucune théorie de l’hérédité ou de l’origine des espèces, que les monistes auraient néanmoins le droit de soutenir, non pas que les faits psychiques sont inactifs, comme le dit M. Vignon, mais qu’il n’y a pas de fait psychique sans modification de quelque chose de mesurable.

« Un pareil système philosophique, dit M. Vignon, n’a que la psychologie qu’il mérite : nous voulons dire qu’il n’en a point. Telle est la démonstration, facile, que M. Le Dantec a pris à tâche de nous présenter lui-même après Hæckel ou Huxley[2]. »

Voici maintenant ce qu’écrit, sur le même sujet, le critique anonyme de la Revue de Métaphysique et de Morale[3] :

« Vraiment, il y a de quoi sourire, quand on voit ce que la psychologie doit à cette méthode prétendue scientifique. »

C’est comme si on raisonnait de la manière suivante : Savart et Helmholtz, qui ont fait faire de grands progrès à l’acoustique, en ont-ils fait faire

  1. Op. cit., p. 15.
  2. Op. cit., p. 12.
  3. Mars 1904, Supplément, p. 9.