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Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/292

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nous le pensons ou il se pense en nous ; assurément nous connaissons mal ce système solaire qui est en nous et que nous sommes ; mais, d’un autre côté, voici que nous commençons à compter et à mesurer les atomes que nous ne verrons jamais. Du système solaire, nous passerons à la voie lactée, et, de l’autre côté, nous atteindrons les propriétés de l’atome. La voie lactée, la molécule matérielle, la cellule vivante, prendront en nous conscience de ce qu’elles sont. En nous, les hommes, la conscience obscure que nous avons les uns des autres s’illuminera. Tout cela n’est pas bien sûr : mais faisons notre possible pour que « l’essai ne manque pas par notre faute », et puissent nos descendants parvenir au paradis de M. Poincaré, où ils s’abîmeront dans la contemplation de la vérité. Amen !

« En tout cas, nous voici déjà loin de ce qui est indispensable à notre continuation immédiate et à notre reproduction ; n’approchons-nous pas de ce qui servira à la lointaine continuation de notre race ? Que l’expérience de nos ancêtres ait fortifié, compliqué, affiné la correspondance entre les choses et nous, que cette correspondance se soit développée dans le sens de l’utilité, c’est entendu ; mais je suis porté à croire, par ce que nous observons, que l’utilité immédiate a été constamment dépassée, et qu’elle tend à l’être infiniment ; et cela, en vertu de ce qu’est