Page:Le Dantec — L'Athéisme.djvu/299

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

être regretterons-nous ensuite notre bonne foi ; peut-être ferons-nous notre « mea culpa » en répétant, une fois encore, avec M. de Gourmont : « Ce qu’il y a de terrible quand on cherche la vérité c’est qu’on la trouve. » Tant pis pour vous ! il ne fallait pas m’enseigner la logique.



« Je ne sais pas trop, dites-vous, où je commence et où je finis, et si je n’embrasse pas tout ce que je pense. » « Je crois que la nature est en moi » ajoutez-vous, et vous me reprochez d’établir une trop grande distinction entre les êtres vivants et le milieu dans lequel ils sont plongés. Je ne partage pas votre incertitude quant à la limitation de votre individu ; quel que soit, son rayonnement dans l’ambiance, rayonnement tel que moi, étranger, je vous vois et vous entends, je saurais fort bien, si je conduisais une automobile, manœuvrer de manière à ne pas vous écraser. L’automobile est, comme vous, une chose transportable dans le milieu dont elle est distincte sans en être toutefois indépendante. Vous pouvez tous deux, l’automobile et vous, manœuvrer sans vous heurter[1], dans un milieu où néanmoins il n’est rien qui ne subisse,

  1. Cette manière de parler donne aux phénomènes de contact une importance capitale dans la définition des corps ; cette importance est justifiée.