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LES PARTICULES REPRÉSENTATIVES

1o Pour être incomplets et ne présenter chacun que la moitié des caractères de l’espèce donnée, les deux plastides complémentaires dont nous constatons la fusion n’en sont pas moins de même espèce, tandis que le système de Weissmann exige, pour expliquer la formation progressive des êtres supérieurs, que, au moins au début, il y ait eu fusion de plastides n’ayant que des caractères différents. Toute fusion entre plastides ayant les mêmes caractères ne détermine aucun progrès. N’y a-t-il pas abus à appeler phénomènes sexuels, des fusions comme celles que place Weissmann au début de son échelle ascendante ? Et constatons-nous aujourd’hui rien de semblable entre des plastides autres que ceux qui proviennent par dédoublement, d’une même espèce plastidaire ? Avez-vous jamais vu la fusion d’une amibe et d’une paramécie ? Et n’est-ce pas là précisément l’analogue de la fusion de (a + b) avec (c + d) ? Mais la deuxième objection ajoute encore à l’importance de la première.

2o Voici deux plastides (a + b) et (c + d) dont chacun a vécu jusque-là par lui-même, c’est-à-dire, s’est multiplié par bipartition sans autre secours que celui des matériaux empruntés au milieu. Un beau jour, ils se rencontrent et se fusionnent en vue du progrès futur. Si vous voulez, nous supposerons pour simplifier que 4 est le nombre maximum de plasmas représentatifs dans un noyau cellulaire. Le raisonnement serait le même avec 2n, seulement, on partirait alors des plastides avant un nombre de caractères égal à 2n-1.

Le plastide (a + b + c + d), plastide ayant le maximum de caractères, va se dédoubler en éléments sexuels, comme nous l’avons vu. Et ces deux éléments a + b et c + d, ovule et spermatozoïde, vont désormais