Il me semblait que rien sur la terre n’était ou
ne devait être égal à Constance. Heureux et satisfaits
l’un de l’autre, nous trouvions dans notre
possession mutuelle le charme de la jouissance ;
mais l’attrait irrésistible du plaisir m’entraînait,
Constance l’aimait de même, et nous ne pouvions
nous suffire.
Malgré que je possédasse son cœur, je sentais qu’il manquait quelque chose à mon existence. Ardents prosélytes du plaisir, nous ne pouvions, Constance et moi, parvenir à nous contenter ; nous avions l’un et l’autre usé les charmes d’une possession mutuelle, et nos sens nous invitaient à chercher à cueillir ailleurs les myrthes de l’amour.
Sans nous faire une confidence réciproque, nous en vînmes par degré à nous absenter l’un de l’autre. Je laissai Constance libre de se procurer des plaisirs avec tout autre qu’avec moi, pendant que de mon côté je continuai à fréquenter les sérails de la capitale.
Une des filles d’amour de la débauche fit un