Page:Le Degré des âges du plaisir, suivi de L’École des filles, 1863, T2.djvu/19

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dont l’impatience était au comble, ne me faites pas languir davantage si vous m’aimez, car je n’entends rien à tout cela, et dites-moi franchement et simplement ce que je devais faire pour avoir de M. Robinet une si grande satisfaction.

— Je ne veux plus te tenir en suspens ; sache donc qu’un garçon et une fille peuvent goûter ensemble des délices inexprimables, sans que cela leur coûte rien. Mais, dis-moi, n’as-tu jamais vu un homme tout nu ?

— Non, jamais, mais j’ai vu quelquefois des petits garçons.

— Oh ! ce n’est rien ; il faut qu’ils soient grands et tout au moins de l’âge de 20 ans.

— Cela étant, je n’en ai point vu.

— Écoute, ma pauvre cousine, dit Suzanne en rapprochant sa chaise de celle de Fanchette, je t’aime trop pour te rien cacher ; n’en as-tu pas vu quelqu’un qui pissait et cette affaire avec laquelle ils pissent ?

— Oui, bien cela, dit Fanchette en rougissant malgré elle, j’en vis un l’autre jour qui pissait contre une muraille et qui tenait en sa main quelque chose que je ne pouvais deviner ; lorsqu’il me vit venir et que je fus près de lui, il se