Page:Le Degré des âges du plaisir, suivi de L’École des filles, 1863, T2.djvu/58

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toutes les difficultés s’évanouiront ; cette vue fera un si grand effet qu’elle ira elle-même au devant de tous ses désirs ; il pourra alors contempler toutes les beautés dont elle est pourvue, et elle remarquera la joie intérieure qu’excite sa curiosité. Quelle délicieuse situation de paraître nu devant l’objet qu’on adore, de lui causer de l’étonnement, de la confusion, ensuite les plus grands ravissements ; la jouissance ne vient qu’ensuite ; elle doit suivre tous les autres plaisirs qui sont ses avant-coureurs et qui perdraient leur goût et leur vigueur s’ils les précédaient. Cette jouissance comprend et surpasse tous les autres plaisirs ; elle consiste dans les diverses façons de glisser le membre amoureux dans la fente de Vénus, qu’elle soit large ou étroite, dans la considération des temps ou des lieux, dans le mouvement lent ou précipité, dans les détails qu’on prend pour éjaculer la semence amoureuse, dans la quantité qu’on répand de cette même semence, dans les accolades, les embrassements, et parmi tout cela, depuis le premier moment qu’on a commencé à baiser, regarder, toucher et enfiler jusqu’à l’entier accomplissement de l’œuvre, il faut entremêler cent mille mignardises et agréments,