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meur, l’amour qu’elle a pour lui l’engage à y consentir, non pour son propre plaisir, mais pour celui de son amant. De même quand celui-ci n’est pas d’humeur et que la fille laisse apercevoir qu’elle serait bien aise de faire cela, il a la même complaisance qu’elle a eue pour lui et fait son possible pour la contenter.

Cependant Robinet, craignant qu’il ne vînt quelqu’un, avait remis son pantalon, s’était assis auprès de Fanchette et lui parlait de l’obligation qu’il avait à Suzanne de ce qu’elle lui avait dit sur les degrés, l’assurant que sans ses conseils il serait mort de douleur, n’osant lui déclarer la passion qu’il avait pour elle ; il ne pouvait assez louer les bonnes qualités de sa jeune amie et lui disait qu’il en avait reconnu davantage en elle depuis la jouissance qu’avant, ce qui le détermina à lier avec elle une amitié indissoluble et qui fût aussi longue que sa vie, lui promettant de renouveler ce plaisir au moins deux fois par jour. Ce dont elle le remercia très-poliment. Alors ils avisèrent au moyen de se conduire si secrètement que personne ne pût s’apercevoir de leur jeu. Étant d’accord sur ce point, ils parlèrent d’autre chose, et Robinet fouillant dans sa poche en tira