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quelques pistaches qu’il fit manger à Fanchette, disant qu’il n’y avait rien de meilleur pour réparer les forces perdues au jeu d’amour. Elle le pria de la laisser descendre pour voir où était la servante. Pendant ce temps, pour ôter tout soupçon, il se mit à chanter. Fanchette fut quelque temps à revenir, s’étudiant à quoi elle pourrait occuper la servante, à qui elle dit que ce jeune Robinet l’importunait beaucoup et qu’elle ne concevait pas comment certaines personnes avaient du plaisir à l’entendre et à le voir. Propos que la petite rusée tenait pour dérouter tout soupçon.

Étant remontée, elle ferma la porte sur elle et s’approcha de son ami ; il s’était remis sur le lit, tenant son engin à la main, et s’amusait à le regarder. Sitôt qu’il aperçut Fanchette, il le laissa là, l’embrassa et se plaignit qu’elle avait trop tardé ; il lui fit toucher son membre qui n’était pas encore assez bandé, et en moins de rien il s’endurcit sous les doigts de la jeune fille, qui, plus hardie qu’auparavant, le toucha quelque temps et prenait plaisir à en mesurer la longueur et la grosseur. Robinet l’étendit sur le lit, la troussa jusqu’au nombril ; prenant plaisir à la considérer, il lui porta d’abord la main à la motte,