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Page:Le Disque vert, nord, tome 2, 1922 - 1924.djvu/826

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LE MASQUE SYMBOLIQUE D’UNE BOUFFÉE DÉLIRANTE CHEZ UNE JEUNE FILLE DE 18 ANS.

Qu’importent les discussions sur les théories freudiennes ! Il en est d’irréductibles partisans, il en est d’ardents adversaires. Certains faits viennent prouver cependant qu’on les aurait enregistrés sans arriver à les comprendre dans leur genèse profonde, avant les travaux du psychiatre viennois. Les bienfaits de ses doctrines, il faudrait être borné pour se refuser à les reconnaître dans la pratique journalière des maladies de l’esprit. Mais trop souvent des interprétations excessives de la part des psychoanalystes obscurcissent leurs résultats, compromettent leurs conclusions. Aussi pour réagir contre les excès des partisans et le scepticisme des détracteurs, nous voulons simplement raconter l’histoire d’une jeune fille dont les désordres éphémères reçoivent, pour être expliqués, une simple et claire lumière des idées freudiennes.

Il s’agit d’une très jolie jeune fille de dix-huit ans, qui dut être confiée à nos soins, persuadée qu’elle était alors d’avoir subi l’influence néfaste d’un jeune homme qu’elle voulait épouser et d’avoir été suggestionnée par lui et son entourage.

Nous savons qu’elle a perdu son père à sept ans. Sa mère s’est montrée très bonne à son égard et l’enfant toujours très douce, confiante vis-à-vis de sa mère.

Elle alla à l’école jusqu’à douze ans, fut placée dans