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XVIII


Cet homme donnait une impression de paix.

Il y avait de la paix dans ses larges yeux à l’eau placide, dans ses traits reposés, dans l’arc parfait de ses fortes lèvres que l’émotion humaine venait rarement déformer. Il ne riait jamais aux éclats, il ne s’impatientait jamais, on lui voyait rarement une expression préoccupée ou chagrine.

Qu’il fût sensible à l’injure et capable de colères terribles, il l’avait montré au moment de l’algarade avec les pêcheurs étrangers.

Il était susceptible aussi d’une allégresse intérieure qu’il ne s’expliquait peut-être pas, comme en ce matin de mai, au haut du monde, en compagnie d’Ève.

Mais dans la vie de chaque jour, il était calme. Une telle sérénité émanait de son visage qu’elle se communiquait autour de