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Page:Le Franc - Grand-Louis l’innocent, 1925.djvu/135

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GRAND-LOUIS L’INNOCENT

— Non, mais je crois qu’il va profiter du beau temps pour faire un grand tour. On ne le verra probablement qu’à la nuit, vers les cinq heures.

— C’est bien. Priez-le de passer chez moi, dites-lui que je veux le voir pour quelque chose d’urgent.

La jeune fille secoua la tête en signe d’assentiment, et Ève retourna sur ses pas. Au passage, elle frappa aux carreaux des Madec.

— Si vous avez un moment, Vincente, voulez-vous venir ? Vous m’aiderez à porter ce qu’il faut au Grand-Louis. Ça ne va pas du tout.

Elle attendit à peine sa réponse, pressée d’arriver à la maison.

Elle avait en réserve les médicaments usuels. Il faudrait vite faire un cataplasme. Les poumons devaient être pris. Il avait besoin aussi de breuvages réconfortants. Heureusement que le lait ne manquait pas. Le feu tout préparé s’alluma en crépitant. La lande sèche donna une flamme légère comme une dentelle.

La porte s’ouvrit. Elle ne se retourna pas. Vincente avait fait diligence…

— Ève…