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Page:Le Franc - Grand-Louis l’innocent, 1925.djvu/167

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XXVII


Elle se rappelait l’habitude du Grand-Louis, les premiers temps, de s’arrêter à la barrière de la petite gare, au moment où la locomotive sifflait d’une voix enrouée dans la brume, attendant pour démarrer sur les rails rongés de saumure que ses voyageurs épars eussent fini d’accourir, du fond des landes.

Il avait même fait quelques tentatives pour s’embarquer, et il s’était toujours trouvé quelqu’un pour le tirer en arrière, et lui crier aux oreilles, comme s’il était sourd, qu’il ne pouvait voyager sans billet. D’un grand geste du bras, on lui montrait la direction du Landier en répétant « À la maison ! à la maison ! Grand-Louis. » C’est ainsi qu’on remettait dans la voie les chiens errants.

À présent qu’il tâchait de se conduire comme tout le monde, il ne faisait plus de