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Page:Le Franc - Grand-Louis l’innocent, 1925.djvu/174

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XXVIII


Après bien des réflexions, elle conclut que ce qui l’avait perdue, autrefois, c’était son désir de conquérir l’homme, de l’absorber, de le dominer.

L’âme du Nord ne peut s’amalgamer avec une autre. Elle reste une et indivisible. La louve blanche est une bête de solitude. Sachant cela, chaque membre du grand troupeau se cantonne dans sa steppe, sans chercher à empiéter sur celle des autres. Ils vivent ainsi en bon voisinage.

Survienne l’étrangère venue des doux pays où les âmes se mêlent comme des parfums de fleurs, et le conflit commence.

Ève admettait aussi que l’âme du Nord émigre souvent vers le sud, et qu’on la trouve répandue dans le monde entier, mais le grand pays de plaines glacées et de deux froids où elle se trouva pour la première