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LES DÉBUTS POLITIQUES

drie ». Ce travail l’absorbait entièrement ; il ne voyait d’hommes poliques que M. Cousin et M. de Rémusat, qui ne voyaient pas M. Thiard. Il finit par rencontrer ce dernier à quelques jours de son départ pour Lannion et quand il n’était plus temps.

Autre danger : l’opposition de Paris cherchait à « caser » dans les collèges vacants ceux de ses membres qui n’avaient point passé aux élections générales. On parlait ainsi, pour Lannion, des candidatures possibles de Bethmont et de Lamoricière. Si Bethmont se présentait, Jules Simon se retirait. Bethmont, d’ailleurs, serait « infailliblement » élu aux prochaines élections de Paris ; Jules Simon pourrait alors prendre sa place à Lannion.

« Quant à Lamoricière, écrivait-il nettement à M. Robert, ce serait une folie de le nommer, à moins que vous ne teniez à être représentés à Constantine. »

Donc, ou Bethmont, le seul candidat à craindre, serait porté par la gauche à Lannion, et Jules Simon se retirait, tout en gardant des espérances pour l’élection suivante ; ou Bethmont ne se présentait pas, et, sûr alors de l’appui des comités de Paris par Glais-Bizoin et de Rémusat, Jules Simon se présentait. Comme cette dernière conjoncture était la plus probable, Jules Simon revenait avec son correspondant sur le rôle qu’il entendait tenir à la Chambre, si les électeurs l’y envoyaient.

« Je serais à la Chambre un bon député, car j’ai quelque talent et une fermeté de principes à l’épreuve de toute séduction. Je serais aussi un bon député