Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 1, 1902.djvu/367

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sur les 34 membres actuels de la représentation galloise, 25 avaient inscrit dans leur programme la séparation de l’Église anglicane et de l’État et l’autonomie absolue de l’église nationale non conformiste. Portée aussitôt devant le Parlement, la proposition de disestablishment ne fut repoussée qu’à douze voix de majorité. Lord Spencer, M. John Morley, sir William Harcourt, Gladstone, particulièrement, l’appuyèrent. En 1891, quelques atténuations furent introduites au régime de la perception des dîmes : celles-ci ne devaient plus être réclamées directement à la classe besogneuse des fermiers et des locataires, mais aux propriétaires eux-mêmes. Ce biais ingénieux, s’il diminuait les risques de conflit, déplaçait seulement la question, le propriétaire, par une augmentation de loyer, pouvant se rembourser du surcroît de charges qui lui incombait. En 1895 enfin, à la première lecture et à une grande majorité, la Chambre des communes vota un projet de loi supprimant l’Église anglicane officielle dans le pays de Galles.

Mais cette concession, — non ratifiée d’ailleurs par la Chambre des lords, — venait trop tard. À trop reculer l’octroi du disestablishment, on avait laissé

    tithe-war gagna de proche en proche. Des rixes éclatèrent. Il fallut mettre la troupe sur pied. On ne vint à bout de la résistance qu’en déployant une sévérité inaccoutumée. — Sur toute cette Question des dîmes, qui a pris en Galles l’importance d’une question nationale, on consultera avec fruit l’article publié ici même par M. Julien Decrais le 1er octobre 1891.