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Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 1, 1902.djvu/380

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quelques-unes avec le visa officiel, poursuivent une œuvre de restauration qu’on peut justement appeler nationale, prennent dans l’opinion une importance grandissante. C’est à ces sociétés qu’est dû le rétablissement de la langue gaélique dans l’enseignement. Jusqu’à ces derniers temps, l’usage du gaélique était sévèrement proscrit dans les National Schools, « en sorte que les enfants qui ne savaient pas un mot d’anglais ne recevaient l’instruction qu’en anglais et, par conséquent, restaient fort longtemps hors d’état de tirer aucun profit des leçons du maître. » Un premier pas fut fait en 1875 par l’autorisation donnée aux instituteurs de se servir du gaélique dans leurs explications orales. Mais la grande réforme date de 1878, où le gaélique devint une des facultés sur lesquelles pouvait porter l’examen, qui, en Irlande, correspond à notre examen de fin d’études. Un certificat d’aptitude à l’enseignement du gaélique fut en même temps établi pour les maîtres ; mais ce certificat n’était point obligatoire ; la connaissance de la grammaire n’était point exigée des candidats, et il n’en pouvait être autrement, le gaélique n’étant point enseigné dans les deux écoles normales de Dublin et de Drumcondra. La grande habileté fut de décider que tout maître qui ferait passer avec succès à un de ses élèves l’examen pour cette langue recevrait une

    rôle s’est maintenu toujours dans une sphère plus élevée et pour ainsi dire en dehors des événements. Mais on ne saurait oublier chez les érudits que c’est à elle qu’est due la publication (après les beaux travaux d’O’Curry) des principales épopées irlandaises publiées en partie sous la savante direction de M. R. Alkinson.