Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 4, 1924.djvu/213

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

UNE RELATION INÉDITE
DE L’EXPLOSION DU PANAYOTI.



Qu’il est donc malaisé d’écrire l’histoire ! Tous les historiens le disent et que la certitude historique n’est pas de ce monde. Il faut se contenter d’une vérité approximative. Il faut surtout, autant que possible, remonter aux sources : les événements n’y ont point encore eu le temps de se troubler et de se charger d’incidents apocryphes.

Dans cet épisode de l’explosion du Panayoti, par exemple, qu’on a raconté de tant de façons différentes, il est certain qu’on se fût évité bien des méprises en recourant à la déposition du principal intéressé — avec Bisson — : le quartier-maître pilote Trémintin.

Il paraîtrait, en effet, que dès le 8 novembre 1827, soit trois jours après l’explosion du Panayoti, Trémintin rédigea, « sur la sollicitation du gouverneur » de Stampali, une relation détaillée de l’affaire qui fut envoyée au Consul français de Santorin, lequel la transmit à son collègue de Milo, lequel en informa le gouvernement français. C’est, du moins, le vice-amiral Halgan qui l’affirme. L’amiral Halgan écrivait en 1853. Avait-il vu la relation de Trémintin et qu’est devenue cette relation ? On aurait intérêt à le savoir si tant est qu’elle ait jamais existé. J’en doute personnellement ; mais, enfin, si elle existe, il en