Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 4, 1924.djvu/351

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’en Bretagne c’est un ancien usage que ce genre de célébrer le guy-neuf, appelé en breton : anguyannaï.

Pour la fête du soir, tous les marchands de petits fruits et autres denrées font cuire de petits gâteaux, et, avant comme après les messes et les vêpres, les spectateurs les proposent les uns aux autres. Celui qui a dans sa partie de gâteau un pois, à lui incombe le payement. Souvent, au lieu de ces gâteaux, sont de petites galettes remplies de pommes cuites, dans lesquelles se trouve aussi un pois.

Depuis Noël jusqu’au mardi gras, époque où a lieu la tuaison de la vache et du cochon, se trouve, dans toutes les maisons aisées, le repas qu’on appelle Malarché ou Festet-ar-goadeguennou.

Le premier banquet est pour les parents et amis ; le lendemain pour tous les journaliers de la maison.

La semaille finie, en Trébeurden, ils (sic) se voient pour se réjouir des travaux d’octobre ou de novembre. Les terres sont toutes ensemencées ; ils en fêtent ainsi la fin. Pour la fin des travaux d’août, il en est de même.

Le bourg a son pardon et les chapelles le leur. Pour ce jour, il y a encore gala chez ceux du bourg, comme chez ceux qui habitent les environs de la chapelle.

Dans le printemps, ils ont les torradennou, c’est-à-dire un jour qu’ils mettent pour défricher une lande. Pour ce jour on invite les jeunes gens et les plus forts à bras pour la besogne. Vers le soir, on invite pour le souper plusieurs jeunes personnes, et, si l’ouvrage est fait de bonne heure, on danse et, après le souper, on la renouvelle (sic) assez avant dans la nuit.

Tous les soirs pendant le berz, c’est-à-dire la coupe