Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 4, 1924.djvu/352

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du goëmon, dans chaque maison, on fait la partie de domino ou celle de cartes. Le dernier jour, on danse au bourg ou on se promène, pour attendre le repas final et se retirer chacun chez soi.

Le jour de la fête patronale, la Trinité, il est rare qu’on danse ; mais le lendemain, qu’on appelle l’adpardon, on le fait au bourg ou ailleurs, près du bourg.

Pour la fête de saint Jean-Baptiste, après les offices, petits et grands, pères, mères et enfants se dirigent vers le Château, près le petit port de Trouzoul, en la partie ouest de Trébeurden. Il y a partie de boules, danses et promenades sur la pelouse. On y a dressé quelques tentes et vous y trouverez des rafraîchissements. Dans le pays, cette assemblée s’appelle le pardon de Saint-Jean-du-Doigt. En effet, Saint-Jean-du-Doigt, auquel les habitants de Trébeurden ont grande dévotion, se trouve dans le Finistère, en face de ce lieu.

Pour les pardons de Bonne-Nouvelle, de Christ et de Penvern, on ne danse pas ; même je puis assurer que de bonne heure chacun est rentré à domicile.

Les noces se célèbrent tantôt à la maison, mais plus souvent aux auberges du bourg. Les noces sont bien paisibles, si nous retranchons les coups de pistolets qui sans cesse font résonner le bourg quasi jusqu’à la nuit tombante. Il est rare d’y voir des danses. Si cependant la jeunesse désirait danser, elle fait ses ébats sur le placitre du bourg.

Les repas des octaves et des anniversaires se font continuellement au bourg. Avant ou après les services, on distribue aux pauvres une assez forte aumône, soit en pain, soit en argent, à raison de l’aisance de la famille donnante.

Pour la Saint-Jean, la Saint-Pierre, Notre-Dame