Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 4, 1924.djvu/354

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seurs ont habitué les paroissiens à venir pour cette cérémonie le dimanche matin, avant la basse-messe ou avant la grand’messe.

Toutes barques reconstruites ou neuves sont toujours bénites avant d’être mises à l’eau. Il y a parrain et marraine, souvent des coups de pistolet ou de fusil. La cérémonie se fait toujours le dimanche, après vêpres, et l’assemblée est toujours nombreuse. Si la mer le permet, la bénédiction finie, tous les assistants prêtent main pour lancer le bateau à l’eau. Tous ceux qui veulent y entrer sont reçus et font une petite tournée ou promenade en mer. Le soir, il y a souper, soit chez le parrain, soit chez la marraine, soit enfin chez le propriétaire du bateau.

Jamais maison n’est bâtie sans qu’on la bénisse et souvent même, à la Saint-Michel, si un nouveau locataire entre en une maison anciennement bâtie, il fait rebénir la maison. On se ferait un grand scrupule de l’habiter sans aviser à ce point. La pierre fondamentale porte ce monogramme : L H. C. Les maçons se glorifient de la piquer, et il faut qu’elle soit lavée [arrosée ? ] par le propriétaire, c’est-à-dire qu’on doit, ce jour, leur donner à dîner ou à souper. La charpente est-elle mise sur les murs ? Ils y dressent quelque plancher et y font un roulement de bâton au-dessus de la couronne en fleur qui surmonte la charpente. Le roulement continue jusqu’au moment qu’on vient avertir que le repas est prêt.



Le chapitre des usages s’arrête là dans le Registre. Mais il reprend un peu plus loin sous un autre nom. Le bon abbé Lavissière n’était pas plus ordonné que correct. C’était, pour dire le mot, un cerveau un peu confus. On trouvera plus loin la fin de ses notes. L’entre-deux n’a pas d’intérêt