Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 4, 1924.djvu/361

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les à voir, on commence dès le dernier jour de l’an à parcourir cette maison-ci, cette maison-là, jusqu’à bien avancer (sic) dans la nuit. Le lendemain, on. finit par parcourir toutes les autres maisons qu’on n’a pu visiter… Quand on n’en peut plus, on se rend clopin-clopant chez soi. Par ici l’on chante, par là on entre et puis on adresse des compliments de vive voix. Ainsi se passe le premier jour de l’an.


II. — SUR LA TUAISON


Depuis l’Épiphanie jusqu’au mercredi des cendres a lieu la tuaison… Parents, amis et voisins, ainsi que journaliers de la maison sont invités à [y] prendre part : les notables, le premier jour : le second, ceux qui n’ont pu se rendre le premier, avec les parents, et, le troisième jour, les ouvriers journaliers de la famille… Les convives rendus, on s’attable, tantôt à une heure, tantôt à deux et même trois heures. À peine la soupe mangée, on demande des allumettes et, après chaque service, on fume, quant aux hommes, et, quant aux femmes, on prise et on bavarde. Quatre heures, cinq, six et souvent sept heures sont sonnées, on est encore à table et, si le repas est fini, il faut, avant de se quitter, trinquer de nouveau. Le repas n’est pas bon s’il n’est pas bien arrosé. Le pauvre a aussi sa part.


III. — SUR LE PARDON DU CHÂTEAU


Dès le matin, à l’heure de la marée, plusieurs bateaux de Trouzoul vont en pèlerinage à Saint-Jean-du-Doigt, dans le Finistère. On chante l’Ave maris stella et un cantique à saint Jean. On s’en retourne,