Page:Le Goffic - La Rose des sables.djvu/59

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de Ben-Moussa qui, certain jour, sur la foi de la parole du Prophète : « Bénis soient ceux qui se lèvent de bonne heure », fit violence à sa paresse et se leva dès la pointe du matin. Et il n’était pas plus tôt dehors qu’il fut appréhendé par deux rôdeurs qui le dépouillèrent et le laissèrent sur place nu comme ver. Sur quoi, l’infortuné Ben-Moussa alla trouver le cadi, et, lui ayant cité la parole du Prophète :

— Vois, dit-il, ce que j’ai gagné à vouloir mettre en pratique le hâdith de Mohammed. Pour une fois que j’ai été matinal, des voleurs sont tombés sur moi qui m’ont pris mes vêtements et tout ce que j’avais. Mohammed est-il donc un trompeur ?

— C’est toi, trancha le cadi, qui n’as pas été assez matinal. Les voleurs l’ont été plus que toi, et Mohammed les en