Page:Le Goffic - Le Crucifié de Keraliès.djvu/141

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geuse et forte, sans un cri, sans une larme, elle lutta longtemps debout et désespérément. Même à terre, elle ne fut point vaincue encore. Ils roulaient, enlacés l’un à l’autre, elle qui se raidissait, lui, de ses genoux pareils à des coins, s’obstinant à forcer sous les jupes ces chairs dures, croisées contre lui dans une résistance invincible. Leurs souffles courts, pressés, sonnaient comme des râles. Elle avait glissé sous lui ; mais il ne réussissait qu’à la maintenir, et la colère l’envahissait. Il voyait trouble ; ses tempes bourdonnaient ; une crispation singulière tiraillait ses doigts. Il n’entendit point un pas léger s’approcher de la porte du fond, puis le grincement de cette porte qui s’entrebâillait avec précaution pour laisser passer une ombre. Tout à coup la tête de Francésa s’abattit : quelqu’un avait bondi sur elle d’un des coins de la pièce et la tenait comprimée jusqu’aux épaules dans une sorte de capuche en toile qui l’étouffait. Elle porta les mains à sa gorge ; Le Coulz, qui avait reconnu sa complice, se rua, – et Francésa crut mourir…