Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/132

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cédés romantiques de composition, par ses inconséquences, par son sans-gêne avec la vérité. Enfin, dernier reproche, et non celui qui tient le moins au cœur des symbolistes, M. Zola « manque de style ».

C’est la préoccupation de l’école. La phrase plus qu’assouplie, disloquée ; les règles, la syntaxe, la vieille construction logique dont parle Fénelon, abolies ; mots anciens et de jargon, grecs, latins, picards, toute l’érudition en délire et monstrueusement goguenarde de Rabelais, versée dogmatiquement et pontificalement dans la langue par ces prêtres du Son ; l’absence de rythme devenant le rythme suprême ; et des effets de verbe, des cabrioles d’adjectifs, des dégingandements de périodes, la langue entière prise d’hystérie, les oh ! les ah ! les si ! les pâmoisons, les spasmes, les