Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/313

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fait une troisième et dernière « distinction » de son catholicisme, mais un catholicisme que vous n’imaginez point, bonnes âmes, et où il entre des hystéries, du sadisme et de la diablerie, un catholicisme à la Gilles de Retz et d’il y a quatre cents ans. En vérité, et quoi qu’il dise, bien en a pris à M. d’Aurevilly de naître notre contemporain. Le Saint-Office aurait pu ne pas trouver à son goût ce genre de dévotion-là[1]

  1. Barbey d’Aurevilly est mort récemment. Ce fut, du reste, et sous toutes les poses de cette vie outrée, criarde, puérile, un véritable écrivain, un de ceux qui ont leur marque particulière, la fleur de coin dans l’expression à quoi on reconnaît les batteurs de style. Voir L’Ensorcelée, Une vieille maitresse, Les Diaboliques, Un prêtre marié. Ce qui ne meurt pas, etc. Peut-être aussi qu’il ne m’eût point fallu tant m’attacher à ce dandysme et à ce diabolisme. Je me demanae maintenant si c’est bien là tout l’homme, la synthèse de cette « âpre et solitaire destinée », dont a parlé M. Bourget, et à laquelle « le grand Barbey » aura dû « de