Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/314

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    séjourner dans un monde de visions magnifiques et de conserver une superbe intégrité de sa pensée ». J’hésite ; je ne serais pas éloigné de croire que c’est plutôt l’extérieur, la surface, l’enveloppe, ce qu’il voulait montrer de lui pour occuper les yeux. Et il peut se vanter d’avoir réussi, et que c’est bien ainsi qu’il n’a cessé d’apparaître à ses contemporains. Sa vraie vie, nul, dit-on, ne sait ce qu’elle a été. Elle tient peut-être dans ce Too late (trop tard !) dont il fit sa mélancolique devise. L’autre, au contraire, sa vie extérieure, il l’a étalée avec une complaisance si marquée qu’on peut le soupçonner de l’avoir fait exprès pour détourner des curiosités gênantes.