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que, dès ses premières nouvelles, M. de Maupassant tient pour l’ « intérêt » contre la « tranche de vie ». La plupart de ses livres se porteraient aisément à la scène, et au vrai ce sont des drames, avec un commencement, un milieu et une fin, je ne sais quoi de cursif dans l’écriture, de ramassé dans les sentiments, le dialogue souvent substitué au récit. L’action est la première chose à ses yeux ; il ne la sépare point de la vie, et il n’a point tort. Et à mesure qu’il avance, il lui sacrifie les descriptions chères à l’école, ou ne s’y laisse aller qu’avec réserve et par petits paragraphes[1]. Et son style s’en ressent un peu aussi, net et bref, et sans panache. Par quoi il sort de l’école une fois de plus.

  1. À moins qu’il ne fasse des livres de description pure, comme Au soleil et Sur l’eau.