Page:Le Goffic - Les Romanciers d’aujourd’hui, 1890.djvu/57

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Nouvelliste, sa réputation fut vite assise. On l’attendit à son premier roman, non sans défiance et quelque pique. Une vie, Bel-ami, Mont-Oriol, parurent coup sur coup, et il fallut bien reconnaître que le nouvelliste ne gênait point le romancier. Puis il revint aux nouvelles. C’est Miss Harriet, c’est les Sœurs Rondoli, c’est Monsieur Parent, Yvette, le Horla, Clair de Lune, les Contes du jour et de la nuit, les Contes de la Bécasse, toute une librairie. Pour l’auteur, il ne change point ; il est le même ici et là, d’un réalisme cruel et pénétrant (c’est, je pense, notre seul grand réaliste), peu donneur de phrases, s’écoutant peu, sans gestes en l’air, mais plutôt procédurier, déduisant, induisant, construisant avec des faits, rarement avec des idées, le moins spéculatif des hommes,