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ÉPITAPHE POUR LISE BELLEC

La conteuse de « la Légende de la Mort »[1]



Approche — la fraîcheur de l’enclos t’y convie —
Et, sur ce marbre noir, épèle ce nom d’or :
Celle qui le portait, passant, fut dans la vie

La confidente de la Mort.

 
On eût dit qu’un reflet de l’Érèbe celtique
Tremblait dans son regard phosphorescent et doux.
Que n’as-tu pénétré sous son porche rustique

Et pu l’entendre comme nous !
  1. Pièce lue le 10 août 1912, au cimetière de Penvénan, devant la tombe élevée par les soins d’Anatole Le Braz à sa conteuse préférée.