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LE PASSANT
À Jean Psichari.
L’amour ne chante pas ; il ne sourit jamais,
Ni le matin, quand l’aube argente les sommets,
Ni quand l’ombre, le soir, s’épanche des collines,
Ni quand le rouge été flamboie à son midi
Et du brouillard qui dort dans l’éther attiédi
Perce et dissipe au loin les pâles mousselines.
L’amour ne chante pas ; l’amour ne sourit pas.
Il vient comme un voleur de nuit, à petits pas,