Page:Le Goffic - Poésies complètes, 1922.djvu/92

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Retenant son haleine et se cachant des mères.
Il connaît que nul cœur n’est ferme en son dessein
Et qu’on ne dort jamais qu’une fois sur le sein
Vêtu par nos désirs de grâces éphémères.

L’amour ne chante pas, ne sourit pas. Ses yeux,
Brûlés de trop de pleurs, sont lourds de trop d’adieux
Pour croire qu’ici-bas quelque chose persiste.
Nul ne sait quand il vient, ni comment, ni pourquoi,
Et les cœurs ingénus qu’emplit son vague effroi
L’attendent qu’il est loin déjà, le Passant triste !