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LA VIE DE S. SALOMON.

égorgé (1), & monstrent une Chappelle sousterraine, où se void la pierre de l’Autel sur lequel il celebroit la Messe (2).

L’Histoire de la Passion de ce saint Martyr f& Translation de ses Reliques a esté écrite par un Chanoine de Saint Pierre d’Angers, qui ne se nomme pas, dit néanmoins qu’il fut l’un des deux qui portèrent la Chasse de ses Reliques du Chapitre ait Chœur, en la Translation de l’an 1524, et dit l’avoir écrite en actions de graces de ce que, par les mérites dudit saint Martyr, il avoit esté délivré d’une très-dangereuse fièvre Sacratissimi Gorhardini corporis translationem, setate nostra nobisque pressentibus factam, suscepimus enarrandam, id quod à nobis factum est, ut aliquid gratiarum referremus ipsi Divo, cujus patrocinio fut piè credimus) levati sumus à febre perquam acuta, qua jamdudum non paucos dies acerbissimè etiam usque ad interitum laboraveramus. Les Legendaires anciens de Saint Pierre de Nantes une Chartre ancienne des Archives de l’Abbaye de Saint Serge les Angers, rapportée par d’Argenlré en son Histoire de Bretagne, liv. 3, chap. Il Alain Bouchard, és Annales de Bretagne, liv. 2 Jean Bourdigné, és Annales d’Anjou, part. 3 ; Jean Hiret, és Antiquitez d’Anjou, pag. 475 les anciens Breviaires et le Proprium Nanlois ; Venerable et Discret Mie. Vincent Charron, Chanoine de Saint Pierre de Nantes, en son Catalogue des Evesques de Nantes et au Calendrier par luy dressé le 25 Juin ; Baronius sur l’an 853, nombre 24 ; Claude Robert, en sa Gallia Christiana ; Jean Chenu, en son Histoire Chron. des Evesques de France ; Le R. Pere Augustin du Pas et d’Argenlré, en leurs Catalogues des Evesques de Nantes, liv. 2, Chap. 12. Les anciens Legendaires manuscrits de l’Église Collegiale de Saint Pierre d’Angers, en ont l’Histoire, tant de la Passion que des Translations, distribuée par Leçons, qui m’ont esté communiquez, avec le procez verbal de sa dernière Translation, par Venerable et Discret i¥>< Jean Valthere, Doyen et Chanoine de ladite Église, le Vendredy 11. Aoust. 1634.

LA VIE DE SAINT SALOMON,

Roy de Bretagne, le 25. Juin.

u temps que la Bretagne gemissoit sous le joug & servitude des Empereurs Charles-Magne & Louys le Débonnaire, son Fils, il y avoit audit Païs deux Princes, frères, de la race des anciens Roys Bretons ; l’aisné s’appelloit Rivallon, Pere de nostre Salomon ; le cadet Neomene (3). Rivallon mourut

l’an 817, le Païs estant encore sous l’oppression de Louys, & laissa Salomon son Fils, âgé de 9 à 10 ans, sous la tutelle de son Oncle Neomene, lequel l’éleva en sa maison & en eut un soin aussi particulier, que si c’eust esté son propre Fils. L’Empereur Louys ayant esté (1) Des reliques de saint Gohard il ne subsiste plus rien, du moins à la cathédrale de Nantes. A.-M. T. (2) Au cours des travaux exécutés pour l’achèvement de la cathédrale de Nantes, dans des déblaiements faits vers 1875 ou 1880, on découvrit une crypte qui est encore conservee en partie sous le pavé du chœur, et qui, d’après quelques archeologues ne serait autre que l’église dans laquelle saint Gohard a été mis à mort par les Normands ; d’autres savants sont d’un avis opposé, et cette découverte a donné lieu à des dissertations contradictoires. J.-M. A. (3) Il s’agit ici de Noiniuoé. – Voir (au janvier, p. 1 et suiv.) la Vie de saint Convoyon et les Annotations qui la suivent. – A.-M. T.