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AVANT-PROPOS

On a souvent reproché aux poètes bretons d’être des tristes.

Est-ce pour cela que Stanislas Millet, qui est Normand, a dit que ma bonne humeur était plutôt normande que bretonne ? Mistral, après avoir lu « La Reine Anne », m’écrivait que c’est gai comme le soleil de Provence.

Au fait, sommes-nous aussi tristes qu’on veut bien le dire ?

La mélancolie de Brizeux, — malade comme Musset, — n’est pas toujours de la tristesse. Souvestre, Luzel, Prosper Proux, ne sont pas lugubres.