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  CHAPITRE X. 165
  1. Dis-leur : Quelqu’un de vos compagnons[1] peut-il nous diriger vers la vérité ? Dis : C’est Dieu qui dirige vers la vérité. Qui donc est plus digne d’être obéi, de celui qui dirige, ou de celui qui ne dirige qu’autant qu’il est dirigé lui-même ? Quelle est donc la cause qui vous engage à juger comme vous le faites ?
  2. La plupart d’entre eux ne suivent qu’une opinion ; mais l’opinion ne tient aucunement lieu de la vérité, et Dieu sait ce que les hommes font.
  3. Ce livre (le Koran) n’est point inventé par quelque autre que Dieu ; il n’est qu’une confirmation de ce qui était avant lui, et une explication des Écritures exemptes de tout doute, qui viennent du maître de l’univers.
  4. Disent-ils : C’est lui (Mohammed) qui l’a inventé ? Réponds-leur : Composez donc un seul chapitre semblable ; appelez-y même tous ceux que vous pouvez, hormis Dieu, si vous êtes sincères.
  5. Mais ils accusent de mensonge ce qu’ils sont incapables d’embrasser avec leur science, bien qu’on leur en ait donné l’explication. Ainsi ont agi, avant eux, ceux qui traitaient d’imposteurs d’autres que toi. Regarde quelle a été la fin des impies.
  6. Il en est parmi eux qui croient ; il en est qui ne croient pas. Dieu connaît les méchants.
  7. S’ils te traitent d’imposteur, dis-leur : Mes actions m’appartiennent, et à vous les vôtres. Vous êtes innocents de ce que je fais, et moi de ce que vous faites.
  8. Il est parmi eux des hommes qui viennent pour t’écouter. Peux-tu faire que les sourds t’entendent, lorsqu’ils ne comprennent rien ?
  9. Il en est d’autres qui te regardent sans rien voir. Peux-tu diriger les aveugles quand ils ne voient pas ?
  10. Dieu ne commet pas d’injustice envers les hommes ; les hommes en commettent envers eux-mêmes.
  11. Un jour il les rassemblera tous ; à les voir, on pourra croire qu’ils ne sont restés (dans Le tombeau) qu’une heure de la journée, et ils se connaîtront tous les uns les autres. Alors ceux qui ont traité de mensonge la comparution devant Dieu, et qui n’étaient pas dirigés dans la droite voie, périront.
  12. Soit que nous te fassions voir une partie des peines dont nous les menaçons, soit que nous te recueillions chez nous[2] au-

  1. Le pronom vos ne veut pas dire les compagnons des idolâtres, mais les compagnons que les idolâtres donnent à Dieu.
  2. Cela veut dire : Soit que nous te fassions mourir ; mais dans ce passage comme dans d’autres, le Koran évite de se servir du mot mourir en parlant de Mahomet et de Jésus.