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CHAPITRE IX. | 153 |
- Il en est parmi eux qui te calomnient touchant la distribution des aumônes. Si on leur en donne, ils sont contents ; si on les leur refuse, ils s’irritent.
- Que ne sont-ils satisfaits de ce que Dieu et son apôtre leur dispensent ? Que ne disent-ils : Dieu nous suffit, Dieu nous accordera sa faveur, ainsi que son apôtre ; nous ne désirons que Dieu ?
- En effet, les aumônes sont destinées aux indigents et aux pauvres[1], à ceux qui les recueillent, à ceux dont les cœurs ont été gagnés pour l’islam[2], au rachat des esclaves, aux insolvables, pour la cause de Dieu et pour les voyageurs. Ceci est obligatoire de par Dieu. Il est savant et sage.
- Il en est parmi eux qui déchirent le prophète ; ils disent : Il est tout oreille. Réponds-leur : Il est tout oreille pour votre bien ; il croit en Dieu et il croit les croyants.
- La miséricorde est réservée à ceux d’entre vous qui croient en Dieu. Ceux qui font du mal à l’apôtre de Dieu éprouveront un châtiment douloureux.
- ils jureront devant vous par le nom de Dieu pour vous plaire ; cependant Dieu et son apôtre méritent bien plus qu’ils cherchent à leur plaire, s’ils sont croyants.
- Ne savent-ils pas que le feu est réservé à celui qui s’oppose à Dieu et à son apôtre ? Il y demeurera éternellement. C’est un grand opprobre.
- Les hypocrites craignent qu’une sourate[3] ne descende d’en-haut et ne dévoile ce qui est dans leurs cœurs. Dis : Vous riez. Dieu fera sortir au grand jour ce que vous appréhendez.
- Si tu leur demandes la cause de leur rire, ils diront : Nous étions en conversation et nous plaisantions. Dis-leur : Vous moquerez-vous de Dieu, de ses miracles et de son apôtre ?
- Ne cherchez point à vous excuser : Vous êtes devenus délestions après avoir cru. Si nous pardonnons à une partie d’entre vous, nous en châtierons une autre, et cela parce qu’ils sont criminels.
- ↑ Aux indigents et aux pauvres ; en arabe, ce n’est peut-être qu’un pléonasme. On veut cependant établir une distinction entre ces deux mots. Par les indigents, fokara, on entendrait ceux qui sont réduits à la misère et ne peuvent plus se relever, et par les pauvres, meçakin, ceux qui sont momentanément dans la géne.
- ↑ Après la bataille de Honeïn, Mahomet avait fait distribuer des présents aux Arabes pour les gagner à en cause. Depuis l’établissement de l’islam, cette prescription n’a plus de valeur.
- ↑ Chapitre du Koran.