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CHAPITRE XI. | 179 |
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tombant continuellement et marquées par Dieu même[1]. Elles ne sont pas loin de tous les méchants !
- Nous envoyâmes vers les Madianites leur frère Choaïb. O mon peuple ! Leur dit-il, adorez Dieu ; n’ayez point d’autre dieu que lui ; ne diminuez pas le boisseau et le poids. Je vous vois dans l’aisance ; mais je crains pour vous le châtiment du jour qui vous enveloppera tous.
- O mon peuple ! Remplissez la mesure, pesez avec justice, et ne fraudez pas les hommes dans leur avoir ; ne commettez pas des iniquités sur la terre.
- La plus petite quantité qui vous restera par la faveur Dieu vous sera plus avantageuse, si vous êtes croyants.
- Je ne suis point votre gardien.
- Ils lui dirent : O Choaib, sont-ce tes dévotions[2] qui font que tu nous ordonnes d’abandonner ce qu’adoraient nos pères, ou de ne point faire avec nos biens ce qu’il nous plaît ? Cependant tu es un homme doux et droit.
- — O mon peuple ! Répondit Choaib, dites-le-moi : si j’ai reçu de Dieu une preuve évidente, et s’il m’accorde une belle part de ses biens, dois··je ne pas m’opposer a ce qu’il m’a défendu ? Je ne veux que vous corriger, autant que je le puis ; ma seule assistance me vient de Dieu, c’est en lui que j’ai mis ma confiance, et c’est à lui que je retournerai.
- O mon peuple ! Puisse ma séparation d’avec vous ne pas vous valoir des maux pareils à ceux qui accablèrent le peuple de Noé, le peuple de Houd, le peuple de Saleh ! Le sort du peuple de Loth n’est pas éloigné de vous.
- Implorez le pardon de votre Seigneur, puis revenez à lui. Dieu est miséricordieux et plein d’amour.
- — O Choaïb ! Répondit le peuple, nous ne comprenons pas trop ce que tu veux dire ; tu est faible parmi nous. Si nous n’avions égard à ta famille, nous t’aurions lapidé. Tu n’aurais pas eu le dessus.
- — O mon peuple ! dit Choaïb, ma famille vous est-elle donc plus chère que Dieu ? Ferez-vous comme si vous le laissiez derrière vous ? Dieu embrasse de sa connaissance ce que vous faites.
- O mon peuple ! Agissez, faites le mal tant que vous pourrez ; j’agirai de mon côté, et vous apprendrez