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  CHAPITRE XI. 179
    tombant continuellement et marquées par Dieu même[1]. Elles ne sont pas loin de tous les méchants !
  1. Nous envoyâmes vers les Madianites leur frère Choaïb. O mon peuple ! Leur dit-il, adorez Dieu ; n’ayez point d’autre dieu que lui ; ne diminuez pas le boisseau et le poids. Je vous vois dans l’aisance ; mais je crains pour vous le châtiment du jour qui vous enveloppera tous.
  2. O mon peuple ! Remplissez la mesure, pesez avec justice, et ne fraudez pas les hommes dans leur avoir ; ne commettez pas des iniquités sur la terre.
  3. La plus petite quantité qui vous restera par la faveur Dieu vous sera plus avantageuse, si vous êtes croyants.
  4. Je ne suis point votre gardien.
  5. Ils lui dirent : O Choaib, sont-ce tes dévotions[2] qui font que tu nous ordonnes d’abandonner ce qu’adoraient nos pères, ou de ne point faire avec nos biens ce qu’il nous plaît ? Cependant tu es un homme doux et droit.
  6. — O mon peuple ! Répondit Choaib, dites-le-moi : si j’ai reçu de Dieu une preuve évidente, et s’il m’accorde une belle part de ses biens, dois··je ne pas m’opposer a ce qu’il m’a défendu ? Je ne veux que vous corriger, autant que je le puis ; ma seule assistance me vient de Dieu, c’est en lui que j’ai mis ma confiance, et c’est à lui que je retournerai.
  7. O mon peuple ! Puisse ma séparation d’avec vous ne pas vous valoir des maux pareils à ceux qui accablèrent le peuple de Noé, le peuple de Houd, le peuple de Saleh ! Le sort du peuple de Loth n’est pas éloigné de vous.
  8. Implorez le pardon de votre Seigneur, puis revenez à lui. Dieu est miséricordieux et plein d’amour.
  9. — O Choaïb ! Répondit le peuple, nous ne comprenons pas trop ce que tu veux dire ; tu est faible parmi nous. Si nous n’avions égard à ta famille, nous t’aurions lapidé. Tu n’aurais pas eu le dessus.
  10. — O mon peuple ! dit Choaïb, ma famille vous est-elle donc plus chère que Dieu ? Ferez-vous comme si vous le laissiez derrière vous ? Dieu embrasse de sa connaissance ce que vous faites.
  11. O mon peuple ! Agissez, faites le mal tant que vous pourrez ; j’agirai de mon côté, et vous apprendrez

  1. On croit que le sens de ces mots est que sur chaque brique étant gravé le nom de l’individu qu’elle devait frapper.
  2. Choaïb était très pieux et dévot.