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232 LE KORAN.  
    mutuellement. L’un d’entre eux demanda : Combien de temps êtes-vous restes ici ? — Un jour, répondit l’autre, ou une partie seulement de la journée. — Dieu sait mieux que personne, reprirent les autres, le temps que vous avez passé ici[1]. Envoyez quelqu’un d’entre vous avec cet argent à la ville ; qu’il s’adresse à celui qui aura les meilleurs aliments, qu’il vous en apporte pour votre nourriture, mais qu’il se comporte avec civilité, et ne découvre à personne votre retraite.
  1. Car si les habitants en avaient connaissance, ils vous lapideraient, ou bien vous forceraient à embrasser leur croyance. Vous ne pourriez plus être heureux, jamais[2].
  2. Nous avons fait connaître à leurs concitoyens leur aventure, afin qu’ils apprissent que les promesses de Dieu sont véritables, et qu’il n’y a point de doute sur la venue de l’heure. Leurs concitoyens disputaient à leur sujet. Élevons un édifice au-dessus de la caverne. Dieu connaît mieux que personne la vérité à leur égard. Ceux dont l’avis l’emporta dans leur affaire dirent : Nous y élèverons une chapelle.
  3. On disputera sur leur nombre. Tel dira : Ils étaient trois, leur chien était le quatrième. Tel autre dira : Ils étaient cinq, leur chien était le sixième. On scrutera le mystère. Tel dira : Ils étaient sept, et leur chien était le huitième. Dis : Dieu sait mieux que personne combien ils étaient. Il n’y a qu’un petit nombre qui le sait.
  4. Aussi ne dispute point à ce sujet, si ce n’est pour la forme, et ne demande point (à aucun chrétien) des avis à cet égard.
  5. Ne dis jamais : Je ferai telle chose demain, sans ajouter : Si c’est la volonté de Dieu. Souviens-toi de Dieu, si tu viens à l’oublier, et dis : Peut-être Dieu me dirigera-t-il vers la vraie connaissance de cette aventure[3].
  6. Ces jeunes gens demeurèrent dans leur caverne trois cents ans, plus neuf.
  7. Dis : Dieu sait mieux que personne combien de temps ils y demeurèrent : les secrets des cieux et de la terre lui appartiennent :

  1. Toutes les fois que dans le Koran une personne fait une question à ses compagnons, en lieu d’employer le pronom nous, elle parle à la seconde personne de pluriel, bien qu’elle fasse partie de la troupe. Ainsi, pour conserver cette particularité du texte arabe, nous avons traduit : Combien de temps êtes-vous restés ici ? pour : sommes-nous restés ici ?
  2. C’est·à-dire ç’en serait fait du salut de vos âmes.
  3. Mahomet, questionné par les juifs au sujet des Sept-Dormants, leur promit de leur répondre le lendemain, oubliant d’ajouter : S’il plait à Dieu. En punition de cet oubli, La révélation se fit attendre quelques jours.