Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE XVIII. | 231 |
- Lorsque ces jeunes gens s’y furent retirés, ils s’écrièrent : Seigneur ! Accorde-nous ta miséricorde, et assure-nous la droiture dans notre conduite.
- Nous avons frappé leurs oreilles de surdité dans la caverne pendant un certain nombre d’années.
- Nous les réveillâmes ensuite pour voir qui d’entre eux saurait mieux compter le temps qu’ils y étaient restés.
- Nous te racontons leur histoire en toute vérité. C’étaient des jeunes gens qui croyaient en Dieu, et auxquels nous avions ajouté encore des moyens de suivre la droite voie.
- Nous fortifiâmes leurs cœurs, lorsque, amenée devant le prince[1], ils se levèrent, et dirent : Notre Maitre est le maitre des cieux et de la terre ; nous n’invoquerons point d’autre Dieu que lui, autrement nous commettrions un crime.
- Nos concitoyens adorent d’autres divinités que Dieu ; Peuvent-ils nous montrer une preuve évidente en faveur de leur culte ? Et qui est plus coupable que celui qui a forgé un mensonge sur le compte de Dieu ?
- Ils se dirent alors l’un a l’autre : Si vous les quittiez, ainsi que les idoles qu’ils adorent à côté de Dieu, et si vous vous retiriez dans une caverne, Dieu vous accorderait sa grâce et disposerait vos affaires pour le mieux.
- Tu aurais vu le soleil, quand il se levait, passer à droite de l’entrée de la caverne, et, quand il se couchait, s’en éloigner à gauche ; Et ils se trouvaient dans un endroit spacieux de la caverne. C’est un des signes de Dieu. Celui-là est bien dirigé que Dieu dirige ; mais celui que Dieu égare, on ne saurait lui trouver ni patron ni guide.
- Tu aurais cru qu’ils veillaient, et cependant ils dormaient ; Nous les retournions tantôt à droite et tantôt à gauche ; et leur chien était couché, les pattes étendues, à l’entrée de la caverne. Si, arrivé à l’improviste, tu les avais vus dans cet état, tu t’en serais détourné et tu te serais enfui, tu aurais été transi de frayeur.
- Nous les éveillâmes ensuite, afin qu’ils s’interrogeassent
- ↑ Les Sept-Dormants dont il est question ici devaient être des jeunes gens de bonne famille d’Éphèse, sous le règne de l’empereur Decius, que les commentateurs appellent à tort Decianus.