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CHAPITRE XVIII. | 237 |
- Lorsqu’ils furent arrivés au confluent des deux mers, ils s’aperçurent qu’ils avaient perdu leur poisson[1], qui prit tout droit la route de la mer.
- Lorsqu’ils passèrent en avant, Moïse dit à son serviteur : Sers-nous notre repas, nous avons éprouvé beaucoup de fatigues dans ce voyage.
- — Qu’en dis-tu ? reprit son serviteur. Lorsque nous nous sommes arrêtés auprès de ce rocher, je n’ai fait aucune attention au poisson. Il n’y a que Satan qui ait pu me le faire oublier ainsi, pour que je ne te le rappelasse pas ; le poisson a pris son chemin vers la mer ; c’est miraculeux.
- — C’est ce que je désirais, reprit Moïse. Et ils retournèrent tous deux sur leurs pas.
- Là ils rencontreront un de nos serviteurs que nous avons favorisé de notre grâce et éclairé de notre science[2].
- Puis-je te suivre, lui dit Moïse, afin que tu m’enseignes une portion de ce qu’on t’a enseigne à toi-même par rapport à la vraie route ?
- L’inconnu répondit : Tu n’auras jamais assez de patience pour rester avec moi.
- Et comment pourrais-tu supporter certaines choses dont tu ne comprendras pas le sens ?
- S’il plaît à Dieu, dit Moïse, tu me trouveras persévérant, et je ne désobéirai point à tes ordres.
- Eh bien ! si tu me suis, dit l’inconnu, ne m’interroge sur quoi que ce soit, que je ne t’en aie parlé le premier.
- Ils se mirent donc en route tous deux[3], et tous deux montèrent dans un bateau ; l’inconnu l’endommagea. — L’as-tu brisé, demanda Moïse, pour noyer ceux qui sont dedans ? Tu viens de commettre la une action étrange.
- — Ne t’ai-je pas dit que tu n’auras pas assez de patience pour rester avec moi ?
- ↑ Ce poisson devait être cuit et servir de repas à Moïse et à Josué. Moïse s’étant endormi, le poisson mis dans la marmite commença à se remuer, et sautant de la marmite tomba dans la mer, car on était sur le rivage de l’Océan de l’eau de la vie ; à l’aide de cette eau le poisson fut rendu à la vie.
- ↑ Voyez la note du verset 81.
- ↑ Le verbe est au duel, il n’est plus question de Josué.