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312 | LE KORAN. |
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moi. Et Dieu lui pardonna, car il est indulgent et miséricordieux.
- Seigneur, dit-il, puisque tu as été bienfaisant à mon égard, Je ne serai jamais l’appui des coupables.
- Le lendemain, il marchait dans la ville en tremblant et regardant de tous côtés, et voici que l’homme qu’il avait secouru la veille l’appelait à grands cris. Tu es évidemment un séditieux, lui dit Moïse.
- Et quand il voulut repousser par la force l’homme leur ennemi commun, son compatriote lui dit[1] : Voudrais-tu me tuer comme tu as tué hier un homme ? Tu veux donc devenir tyran dans ce pays ? Tu ne veux pas, à ce qu’on voit, être des justes ?
- Un homme accouru de l’extrémité de la ville lui dit : O Moïse ! les grands délibèrent pour te faire mourir. Quitte la ville, je te le conseille en ami.
- Moïse en sortit tout tremblant et regardant autour de lui : Seigneur ! s’écria-t-il, délivre-moi des mains des méchants.
- Il se dirigea du côté de Madian. Peut-être Dieu, dit-il, me dirigera dans le droit chemin.
- Arrivé à la fontaine de Madian, il y trouva une troupe d’hommes qui abreuvaient leurs troupeaux.
- Et à côté il aperçut deux femmes qui écartaient leur troupeau. Que faites-vous ici ? leur demanda-t-il. — Nous n’abreuverons nos brebis, répondirent-elles, que lorsque les bergers seront partis. Notre père est un vieillard respectable[2].
- Moïse fit boire leur troupeau[3], et, s’étant retiré à l’ombre, s’écria : Seigneur ! je manque de ce bien que tu m’as fait rencontrer ici[4].
- Une des deux filles revint à lui, et, s’approchant modestement, lui dit : Mon père te demande afin de te récompenser de la peine que tu t’es donnée pour abreuver notre troupeau. Moïse
- ↑ Les mots : son compatriote, ne se trouvent pas dans le texte ; on y lit seulement : il dit, et les commentateurs croient que c’est l’Israélite qui prononce ces paroles offensé de s’entendre appeler par Moïse un séditieux, et craignant que Moïse ne voulût secourir cette fois-là l’Égyptien ; si l’on applique les mots : il dit : Voudrais-tu, etc., à l’Égyptien, il faut supposer que celui-ci entendant l’apostrophe de Moïse adressée à l’Israélite, soupçonnait quelque chose de pareil à ce qui s’était passé.
- ↑ On peut encore traduire ces mots de cette manière : « Notre père est un grand cheïkh, » c’est-à-dire, un chef puissant.
- ↑ En ôtant l’énorme pierre dont on couvre ordinairement une citerne.
- ↑ Moïse trahit ici le désir qu’il aurait d’épouser une femme pareille à celles qu’il venait de voir.