Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHAPITRE XXVIII. | 313 |
-
s’y rendit et lui raconta ses AVENTURES. Le vieillard lui répondit : Ne crains rien, te voici délivré des méchants.
- Une des filles dit alors à son père : O mon père ! prends cet homme à ton service, car tu ne saurais mieux choisir pour ton service qu’en prenant un homme robuste et digne de confiance.
- Je veux te donner en mariage, dit le vieillard, une de mes deux filles que voici, à condition que tu me serviras pendant huit ans. Si tu veux aller jusqu’à dix, c’est à ta volonté. Je ne veux point cependant t’imposer rien d’onéreux, et, s’il plaît à Dieu, tu me trouveras toujours équitable.
- — C’est convenu entre nous, répondit Moïse ; et, quel que soit le terme que j’accomplisse, il n’y aura aucune faute de ma part. Dieu lui-même est caution de nos engagements.
- Lorsque Moïse eut accompli, au service de son beau-père, un certain temps, il partit avec sa famille. Tout d’un coup il aperçut du feu du côté de la montagne, et dit à sa famille : Attendez ici un instant, j’ai aperçu du feu ; j’irai pour vous en donner des nouvelles, ou je vous en apporterai un tison ardent pour vous réchauffer.
- Et quand il fut à l’endroit du feu, une voix lui cria du côté droit de la vallée, dans la plaine bénie, du fond d’un buisson : O Moïse ! je suis le Dieu maître de l’univers.
- Jette ton bâton. Et quand Moïse, l’ayant jeté, le vit s’agiter comme un serpent, il se mit à fuir, sans se retourner. O Moïse ! lui cria une voix, approche ; ne crains rien, tu es en sûreté.
- Mets ta main dans ton sein, elle en sortira toute blanche sans que ce soit une maladie[1], et puis retire-la à toi, revenu de ta frayeur. Ce seront les deux arguments de la part de ton Seigneur auprès de Pharaon et des grands de son royaume. C’est un peuple de pervers.
- — Seigneur, répondit Moïse, j’ai tué un des leurs, et je crains qu’ils ne me mettent à mort.
- Mon frère Aaron a l’élocution plus facile que moi ; envoie-le avec moi pour m’appuyer et confirmer mes paroles, car je crains qu’on ne me traite de menteur.
- Nous fortifierons ton bras par ton frère, lui dit Dieu ; nous vous donnerons un pouvoir tel, que les Égyptiens ne sauront jamais atteindre à la puissance de nos miracles. Vous et ceux qui vous suivront, vous serez les plus forts.
- Lorsque Moïse parut devant eux muni de nos signes évi-