Page:Le Koran (traduction de Kazimirski).djvu/426

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
426 LE KORAN.  
  1. Ad et Pharaon, le peuple de Loth et les habitants de la forêt[1], le peuple de Tobba[2], tous ont traité leurs prophètes d’imposteurs, et ont mérité le châtiment dont nous les menacions.
  2. Sommes-nous donc fatigué par la première création, pour qu’ils soient dans le doute sur la création nouvelle de la résurrection ?
  3. Nous avons créé l’homme, et bons savons ce que son âme lui dit à l’oreille ; nous sommes plus près de lui que sa veine jugulaire.
  4. Lorsque les deux anges[3] chargés de recueillir les paroles de l’homme se mettent à les recueillir, l’un assis à sa droite, et l’autre à sa gauche,
  5. Il ne prononce aucune parole sans qu’il y ait un observateur tout prêt à la noter.
  6. L’étourdissement de la mort certaine le saisit. Voici le terme que tu voulais reculer.
  7. On sonne la trompette. Voici le jour promis.
  8. Toute âme s’y achemine, et avec elle un conducteur qui la pousse et un témoin.
  9. Tu vivais dans l’insouciance de ce jour, lui dira-t-on. Nous avons ôté le voile qui te couvrait les yeux. Aujourd’hui ta vue est perçante.
  10. Celui qui l’accompagne[4] lui dira : Voilà ce que j’ai préparé contre toi.
  11. Jetez dans l’enfer tout infidèle endurci,
  12. Qui s’opposait au bien, violait les lois et doutait ;
  13. Qui plaçait à côté de Dieu d’autres dieux. Précipitez-le dans le tourment affreux.
  14. Celui qui l’accompagne dira à Dieu : Seigneur, ce n’est pas moi qui l’ai séduit ; cet homme était dans une fausse route, bien éloignée de la vraie.
  15. — Ne disputez pas devant moi, dira Dieu : Je vous avais bien menacés avant ce jour-ci.
  16. Ma parole ne change pas, et je ne suis point l’oppresseur des hommes.
  17. Alors nous crierons à l’enfer : Es-tu rempli ? et il répondra : En avez-vous encore ?

  1. Cette forêt était dans le pays des Madianites.
  2. Voy. chap. LIV, 56
  3. Au lieu du mot anges, dont il s’agit bien ici, d’après les commentaires, le texte porte seulement ces mots : lorsque deux recueillants recueillent.
  4. L’ange de la mort.