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44 LE KORAN.  
    sujet duquel il n’y a point de doute. Certes, Dieu ne manque point à ses promesses.
  1. Pour les infidèles, leurs richesses ni leurs enfants ne sauraient leur servir nullement comme équivalent de Dieu ; ils seront l’aliment du feu.
  2. Tel a été le sort des gens de Pharaon[1] et de ceux qui l’ont précédé. Ils ont traité nos signes de mensonges. Dieu les a saisis pour leurs péchés, et il est terrible dans ses châtiments.
  3. Dis aux incrédules : Bientôt vous serez vaincus et rassemblés dans la géhenne. Quel affreux séjour !
  4. Dans ces deux troupes qui en vinrent aux mains, l’une combattant dans la voie de Dieu, l’autre infidèle, il y avait un signe pour vous. Les infidèles semblaient voir de leurs yeux deux fois autant d’ennemis[2] ; mais c’est Dieu qui appuyait de son secours celui qu’il voulait. Certes il y avait dans ceci un avertissement pour les hommes clairvoyants.
  5. L’amour des plaisirs, tels que les femmes, les enfants, les trésors entassés d’or et d’argent, les chevaux portant des marques imprimées[3], les troupeaux, les campagnes, tout cela paraît beau aux hommes, mais ce ne sont que des jouissances temporaires de ce monde ; mais la belle retraite est auprès de Dieu.
  6. Dis : Puis-je annoncer à ceux qui craignent quelque chose qui vaille mieux ? Chez leur Seigneur ils trouveront des jardins arrosés par des cours d’eau, où ils demeureront éternellement ; des femmes exemptes de toute souillure, et la satisfaction de Dieu. Dieu regarde ses serviteurs.
  7. Tel sera le sort de ceux qui disent : Seigneur, nous avons cru ; pardonne-nous nos péchés et préserve-nous de la peine du feu ;
  8. De ceux qui ont été patients, véridiques, soumis, charita- -

  1. Le mot ahl, que l’on traduit ordinairement par famille, se prend dans le sens plus général de peuple, de partisans de…, gens de
  2. Il s’agit du combat de Bedr, premier engagement qu’eut Mahomet avec les idolâtres, en l’année II de l’hégire, c’est-à-dire depuis sa fuite de la Mecque. Les forces de Mahomet montaient à trois cent quatre-vingt-dix hommes ; celles des idolâtres à un mille environ. Le premier combat fut entièrement à l’avantage du prophète. Le miracle dont il est parlé dans ce verset consiste en ce que Mahomet prit une poignée de poussière, et la lança aux yeux de ses ennemis, qui furent mis en déroute ; et en ce que les musulmans parurent aux idolâtres deux fois plus nombreux qu’eux parce que Dieu avait envoyé mille, et puis trois mille anges, conduits par l’ange Gabriel monté sur son cheval Hiaxoun.
  3. C’est-à-dire, chevaux d’élite, ceux que l’on garde avec soin et que l’on marque de son chiffre.