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454 LE KORAN.  
  1. C’est lui qui a fait sortir de leurs demeures les infidèles parmi les gens des Écritures. C’est le commencement de leur émigration. Vous ne croyiez pas qu’ils en sortissent, et eux ils pensaient que leurs forteresses les protégeraient contre Dieu. Eh bien ! Dieu les attaqua du côté d’où ils ne s’y attendaient pas, il jeta la terreur dans leurs cœurs ; ils démolissaient leurs maisons de leurs propres mains, et avec les mains des croyants. Profitez de cet exemple, hommes doués d’intelligence !
  2. Si Dieu n’avait point écrit d’avance dans ses arrêts leur exil, il les aurait châtiés dans ce monde. Le supplice du feu les attend toujours dans l’autre,
  3. Est-ce, parce qu’ils ont rompu avec Dieu et avec son apôtre. Or, quiconque rompt avec Dieu, qu’il sache que Dieu est terrible dans ses châtiments.
  4. Vous avez coupé quantité de leurs palmiers, et vous en avez laissé un certain nombre debout. Ce fut avec la permission de Dieu, pour apaiser les impies.
  5. Le butin qu’il a accordé au prophète, vous ne l’avez disputé ni avec vos chameaux ni avec vos chevaux, c’est Dieu qui donne le pouvoir à ses envoyés sur qui il lui plait. Il est tout-puissant[1].
  6. Ce que Dieu a accordé à son envoyé des biens des habitants de différents bourgs appartient à Dieu et au prophète, à ses proches, aux orphelins, aux pauvres et aux voyageurs ; il ne doit rien en revenir aux riches d’entre vous. Prenez ce que le prophète vous donne, et abstenez-vous de ce qu’il vous refuse. Craignez Dieu, car il est terrible dans ses châtiments.
  7. Il en appartient une partie (du butin) aux pauvres parmi les Mohadjers qui ont été chassés de leurs demeures et privés de leurs biens, qui recherchaient la faveur de Dieu et sa satisfaction, qui assistent Dieu et son apôtre. Ce sont des hommes vertueux.
  8. Ceux qui étaient toujours en possession de leurs demeures et ont embrassé la foi précédemment[2], chérissent les hommes qui se réfugient chez eux. Leurs cœurs sont exempts de toute convoi-

  1. Les juifs de Nadhir étant à peu de distance de Médine, l’expédition eut lieu sans cavalerie ni chameaux : c’est à cause de cela que le butin, au lieu d’être partagé entre les combattants, les droits du prophète réservés, est ici en entier dévolu au prophète.
  2. Ce sont les Médinois.