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  CHAPITRE LXXVI. 489
  1. Il traitait le Livre de mensonge et se détournait.
  2. Puis, rejoignant les siens, il marchait avec orgueil.
  3. L’heure cependant arrive, elle est proche.
  4. Elle est toujours plus proche, et puis encore plus proche.
  5. L’homme pense·t-il qu’on le laissera libre ?
  6. N’était-il pas d’abord une goutte de sperme qui se répand aisément ?
  7. N’était-il pas ensuite un grumeau de sang, dont Dieu le forma ?
  8. Il en a formé un couple, l’homme et la femme.
  9. Ce Dieu n’est-il pas assez puissant pour faire revivre les morts ?

CHAPITRE LXXVI.

L’HOMME.


Donné à la Mecque. — 31 versets.


Au nom du Dieu clément et miséricordieux


  1. S’est-il écoulé beaucoup de temps sur la tête de L’HOMME sans qu’on se soit souvenu de lui[1] ?
  2. Nous avons créé l’homme du sperme contenant le mélange de deux sexes. C’était pour l’éprouver. Nous l’avons doué de vue et d’ouïe.
  3. Nous l’avons dirigé sur la droite voie, dut-il être reconnaissant ou ingrat.
  4. Nous avons préparé aux infidèles des chaines, des colliers et un brasier ardent.
  5. Les justes boiront des coupes remplies d’un mélange de cafour[2].
  6. C’est une source à laquelle boiront les serviteurs de Dieu (Ils la conduiront en rigoles où ils voudront).

  1. Les commentateurs expliquent ce passage de cette manière : Dieu avait formé l’homme d’argile, et l’a laissé dans cet état pendant quarante ans avant de lui souffler son esprit.
  2. Cafour veut dire en arabe camphre. On en met dans les boissons pour les rafraichir. Ici Cafour est le nom d’une source au paradis. La construction de ce passage fait supposer qu’il y a dans le paradis des sources de camphre d’où l’on en puisera pour le mêler au vin. Ce sens est appuyé par le verset 17.