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66 LE KORAN.  
    courront au tiers de la succession, les legs et les dettes prélevés.
  1. Sans porter préjudice à qui que ce soit. C’est ce que Dieu vous recommande. Il est savant et clément.
  2. Tels sont les commandements de Dieu. Ceux qui écouteront Dieu et son envoyé seront introduits dans les jardins arrosés par des courants d’eau ; ils y demeureront éternellement. C’est un bonheur immense.
  3. Celui qui désobéira à Dieu et à son envoyé » et qui transgressera les commandements[1] de Dieu, sera précipité dans le feu, où il restera éternellement, livré à un châtiment ignominieux.
  4. Si vos femmes commettent l’action infâme[2], appelez quatre témoins. Si leurs témoignages se réunissent contre elles » enfermez-les dans des maisons jusqu’à ce que la mort les enlève ou que Dieu leur procure quelque moyen de salut.
  5. Si deux individus parmi vous commettent une action infâme, faites-leur du mal à tous deux[3] ; mais s’ils se repentent et se corrigent, laissez-les tranquilles, car Dieu aime à pardonner » il est miséricordieux.
  6. Dieu lui-même se charge de revenir (de pardonner) à ceux qui ont péché par ignorance, et qui se repentent aussitôt » Dieu leur pardonne » car il est savant et sage.
  7. Le repentir n’est d’aucune utilité à celui qui commet constamment les mauvaises actions, et qui s’écrie, à rapproche de la mort : Je me repens. Il n’est d’aucune utilité à ceux qui meurent infidèles. Nous avons préparé pour ceux-ci un châtiment douloureux.
  8. Ô croyants ! il ne vous est pas permis de vous constituer héritiers de vos femmes contre leur gré, ni de les empêcher de se marier (quand vous les avez répudiées), afin de leur ravir une portion de ce que vous leur avez donné, à moins qu’elles ne soient coupables d’une action infâme manifeste. Soyez bons dans vos

  1. Proprement, les limites que Dieu a établies
  2. Il s’agit de la fornication aussi bien que de l’adultère ; car le mot femmes (niça) n’a pas ici rigoureusement le sens à épouse ; le mot particulièrement appliqué à l’adultère est zina. Dans les commencements de l’islamisme, on murait la femme coupable, peine qui ne résulte cependant pas du texte du Koran. On y a substitué plus tard, pour une personne libre (non mariée), le fouet et le bannissement. Quant à l’adultère, la tradition, qui prescrit la lapidation, a renchéri sur les dispositions du Koran contenues dans le chapitre XXIV.
  3. On croit qu’il s’agit, dans ce passage, du crime de sodomie ; et les mots faites-leur du mal sont interprétés par les commentateurs par ; réprimandez-les publiquement, ou souffletez-les avec leurs pantoufles.