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CHAPITRE IV. | 67 |
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procédés à leur égard. Si parmi vos femmes il y en a pour qui vous avez de l’éloignement, il se peut que vous ayez de l’éloignement pour une chose dans laquelle Dieu ait déposé un bien immense.
- Si vous désirez changer une femme contre une autre[1], et que vous ayez donné à l’une d’elle cent dinars, ne lui en ôtez rien. Voudriez-vous les lui arracher par une injustice et une iniquité évidentes ?
- Et comment voudriez-vous le leur ôter, lorsque l’un et l’autre vous avez été unis intimement et que vos femmes ont reçu vos serments solennels ?
- N’épousez pas les femmes qui ont été les épouses de vos pères ; c’est une turpitude, c’est une abomination et un mauvais usage : toutefois laissez subsister ce qui est déjà accomplit
- Il vous est interdit d’épouser vos mères, vos filles, vos sœurs, vos tantes paternelles et maternelles, vos nièces (filles de vos frères ou de vos sœurs), vos nourrices[2], vos sœurs de lait, les mères de vos femmes, les filles confiées à votre tutelle et issues de femmes avec lesquelles vous auriez cohabité. Mais, si vous n’avez pas cohabité avec elles, il n’y a aucun crime à les épouser. N’épousez pas non plus les filles de vos fils que vous avez engendrés, ni deux sœurs. Si le fait est accompli[3], Dieu sera indulgent et miséricordieux.
- Il vous est défendu d’épouser des femmes mariées, excepté celles qui seraient tombées entre vos mains comme esclaves : C’est la loi de Dieu à votre égard. Il vous est permis, du reste, d’aller au-delà si vous désirez y employer vos biens ; mais toujours vivant avec réserve et sans vous livrer à la débauche. Donnez à celle avec laquelle vous avez cohabité la dot promise, ceci est obligatoire. Il n’y a aucun crime de faire des conventions en sus de ce que la loi prescrit. Dieu est savant et sage.
- Celui qui ne sera pas assez riche pour épouser des femmes honnêtes[4] et croyantes, prendra des esclaves croyantes. Dieu con- -
- ↑ C’est-à-dire, si vous répudiez une femme pour en épouser une autre, n’ôtez pas à la femme que vous répudiez les cent dinars de dot qu’elle a reçus de vous.
- ↑ Mot à mot : vos mères qui vous ont allaités. Et le commentateur dit à cette occasion : Dieu a assimilé l’allaitement à la parenté au point d’appeler la nourrice mère.
- ↑ On ne devait pas toucher à ce qui était un fait accompli, et donner à la loi une force rétroactive.
- ↑ Le mot arabe mohsâna signifie proprement femmes gardées c’est-à-dire celles qui sont sous l’autorité d’un mari et sont très-réservées dans leurs manières ; femmes de bonne maison, de condition libre.